10. Les roses bleues

Le très honorable mage Bondipoula tenait cabinet de voyance dans une coquette demeure située à quelques pas de la place royale à Bruxelles.

Sa réputation bien établie de devin infaillible était probablement superfétatoire. Sinon, il se serait douté que le jeune homme, qui s’apprêtait à sonner à sa porte, allait lui apporter bien plus d’ennuis que de profit. Comme beaucoup de futurologues, Bondipoula estimait inutile de consulter à grands frais un collègue pour connaître un futur que nul n’avait le pouvoir de pénétrer et encore moins de changer. Les intermédiaires avec les esprits affichent tous leur intime conviction religieuse d’être les seuls détenteurs de l’authentique vérité, ce qui relègue inexorablement tous les autres prophètes au rang de charlatans et réciproquement. Notre voyant préférait passer avantageusement son temps à débiter de coûteuses balivernes à ses crédules et riches fidèles qu’à s’interroger lui-même. Ce dédain imprudent de sa propre science allait perturber gravement ses confortables habitudes.

Bondipoula avait été contraint, deux décennies plus tôt, de quitter très précipitamment son village natal proche de Douala. Une ténébreuse affaire de cœur, d’une complication inextricable l’avait obligé à fuir aussi vite que discrètement.

Il avait séduit Kotima, une fort-jolie demoiselle, à un mois de son mariage avec le fils d’un chef local.

Son corps majestueux de princesse, sa taille délicieusement cambrée, son teint cuivré, sa grâce féline, son petit nez coquin, lui avaient valu un titre éphémère de reine de beauté. Intelligente, vive et espiègle, cette voluptueuse personne avait séduit le cœur et enflammé les sens d’un roitelet de village plus assuré de la position paternelle que de ses propres mérites. Motanir, le pâle prétendant, ne pouvait se targuer que de piètres avantages peu comparables avec la prestance, la faconde et le charme du futur futurologue.

Kotima et Bondipoula succombèrent à leurs charmes réciproques dès leur première rencontre. Cupidon qui se plait en mille déguisements avait, ce jour-là, revêtu son masque d’ébène pour mieux cacher ses noirs desseins. Heureux de ses propres facéties, il n’arrivait pas à dissimuler un sourire radieux qui découvrait, sous un nez épaté, des dents de neige sur un visage brun orné de lippes rouges et charnues. C’est pourquoi, sans s’encombrer des convenances, les deux amoureux s’unirent avec passion dans la case rustique du séducteur.

Tant de vigueur et de volupté ne tardèrent pas à porter leurs fruits généreux. Bondipoula apprit avec joie et émotion que la lignée de ses ancêtres ne manquerait pas de se perpétuer.

Mais le soupirant déçu avait retrouvé la trace des amants. L’affaire aurait très bien pu s’arranger entre gens courtois, sous l’ombre d’un manguier. Quelques semaines de palabres, une chèvre, une pièce de coton, quelques casseroles et autres menues babioles auraient été bien suffisantes pour effacer les offenses.

Mais l’amoureux éconduit était d’un tempérament bouillant, irréfléchi, hargneux et vindicatif.

Armé d’un effroyable coupe-coupe, surdimensionné pour abattre un hippopotame vigoureux, il se dirigea chez son rival.

Dédaignant le cérémonial d’échange de cartes de visite, il ne chercha même pas à s’annoncer. Il défonça la porte comme un malappris.

Le séducteur n’eut que le temps d’enfiler son boubou et de s’enfuir par le toit disjoint de sa cabane. Pour accélérer sa fuite, il s’empara de la mobylette d’un vendeur de volailles.

Poussant à fond le moteur et pédalant comme un forcené, il faisait faire à la pauvre machine des bonds de cheval de course. A chaque ornière de la route, quelques poules éjectées du cageot du porte-bagages, s’envolaient dans un nuage de plumes en poussant des cris d’orfraie. Filant comme le vent, le voile de son boubou largement déployé, la grande stature de Bondipoula prenait de loin l’allure d’une majestueuse frégate. C’est alors que l’ample habit se coinça inopportunément entre la chaîne et le pédalier de la véloce machine. Désarçonné, le fuyard ne put éviter un autre nid de poules qui fut bientôt comblé par celles du cageot.

Cependant, son poursuivant, juché sur un âne famélique se démenait comme s’il avait mangé du cheval et s’approchait dangereusement. Le valeureux amant se voyait déjà coupé en fines rondelles par l’offensé lorsqu’il perçut un bruit confus de tracteur mêlé des hoquets d’un paquebot et des gémissements d’une locomotive à vapeur surchauffée. La providence lui dépêchait un taxi-brousse salvateur.

Le modèle n’était certes pas très récent. Un artiste expressionniste avait exercé ses multiples talents de peintre et sculpteur pour décorer le flamboyant véhicule.

La carrosserie, rafistolée de tôles disparates et quelquefois de planches de bois, disparaissait sous une myriade d’animaux peinturlurés. D’immenses perroquets voisinaient avec des girafes minuscules et des éléphants nains. Des éléments de fer forgé, barbouillés de vives couleurs étaient censés protéger les phares qui brillaient… par l’absence de leurs ampoules. Les portes, trop encombrantes, avaient été remplacées par des chaînes décorées de superbes orchidées en plastique.

L’engin qui fut, avant la guerre mondiale, une superbe traction Citroën portait le calicot chromé d’un fabriquant de réfrigérateurs. Un essuie-glace, orphelin de glace, tordu en point d’interrogation, semblait abattu par le doute métaphysique de son existence rendue inutile par sa fonction avortée.

Le tube d’échappement, retenu par un fil de fer inutilement barbelé, traînait au sol ajoutant au vacarme. Les ressorts des sièges, s’épanouissaient comme des perce-neiges au travers des housses et bondissaient au grand air à chaque fois qu’un passager se levait. Les restes du volant avaient été confortés par une bride de machine à laver revêtue d’un adhésif pour guidon de bicyclette. Le tout avait vaguement la fière allure d’un manche de pilotage d’avion, modèle Blériot. Le toit était surmonté d’une pyramide de ballots et de cages contenant des volailles effarouchées, des iguanes à l’œil désapprobateur et même un goret qui ne cessait de pousser des hurlements stridents.

A l’intérieur, une énorme matrone, au rire tonitruant et communicatif, portait des pièces de tissus sur ses genoux. Pour éviter que sa précieuse étoffe ne se froissât, elle poussait sournoisement vers l’extérieur ses voisins latéraux qui s’accrochaient désespérément aux montants débiles du véhicule qui arborait un panneau indiquant « confort, rapidité et exactitude garantis ».

Les passagers avant regardaient d’un œil morne, par les larges trous du plancher, la route qui défilait sous eux, tout en retenant des mains leurs genoux afin d’éviter que leurs pieds ne traînassent au sol.

En bref, le véhicule n’était ni neuf ni même récent mais il roulait. Arrivé à Douala, le proscrit dut se satisfaire d’un emploi de manutentionnaire chez un négociant belge. Boudipoula fut mortifié de cette déchéance.

Jeune étudiant, il rêvait de devenir président de la république ou, pour le moins, ministre.

Cette fonction provisoire, indigne de ses ambitions l’incita à davantage de discrétion. Quelques semaines plus tard, son employeur lui proposa d’aller à Bruxelles afin de contrôler un lot de marchandises en partance. Ayant appris que son irascible rival le recherchait dans son repaire, notre courageux fuyard ne se fit pas prier pour s’envoler vers des cieux plus cléments.

Il s’acquitta scrupuleusement de sa tâche, fit partir les conteneurs mais oublia de se renvoyer lui-même chez son chef. Il se mit au service de Gaboty Martens, un garagiste peu scrupuleux mais très superstitieux. Bondipoula convainquit son nouveau patron de s’assurer de la bienveillance des esprits avant de faire ses sombres tractations. Après de spectaculaires incantations ponctuées de sinistres beuglements, notre grand sorcier indiquait chaque soir au moderne maquignon le chiffre dont il convenait de baisser les compteurs des véhicules. Le trafiquant suivait les prescriptions avec une rigueur mathématique. Tout écart pouvait irriter les esprits tutélaires qui auraient livré aux autorités l’irrespectueux garagiste. L’appel aux puissances infernales se faisait à huis clos dans le boudoir de Bertinelle, l’épouse du négociant.

Cette charmante blonde aux formes pulpeuses s’était avérée un médium indispensable pour s’arroger les bonnes grâces des puissances occultes. Toutefois, à entendre le chahut qui filtrait certains jours du boudoir, les esprits devaient être souvent fort turbulents. Des bruits de meubles, des râles, des cris avaient même inquiété le commerçant. Il s’était risqué à demander timidement, au travers de la porte, si tout se passait bien.

L’incantateur l’avait vertement rabroué en hurlant au sacrilège. Une intervention aussi inopportune que déplorable pouvait entraîner la défection, voir l’hostilité des esprits. Le Mage menaça de quitter sur le champ un personnage aussi rustre. L’homme eut mille difficultés pour le convaincre de continuer sa tâche. Apparemment, les promesses de gain et de confort laissèrent indifférent Bondipoula.

Il finit par s’engager à ne pas quitter son ami sans avoir l’avis des esprits. Heureusement ils furent favorables. Le garagiste en eut un extrême soulagement.

Il ne ménagea plus ni sa bourse ni ses largesses au protégé des dieux de la brousse, qui put ainsi se consacrer à sa seule et psychiquement épuisante occupation.

Malheureusement la futile Bertinelle eut le tort de vanter à ses amies les mérites et les charmes du bel Africain. Il fut sollicité pour d’autres consultations qu’il remplit avec un parfait brio. Un incident plus grave vint envenimer les rapports de Bondipoula avec le garagiste.

Gaboty avait édifié dans la cour du garage une petite serre où il élevait des roses aux couleurs insolites. Les bleues, les noires, les grises étaient sa prédilection. Il se livrait chaque semaine à une savante alchimie où se mélangeait terreau, crottin, limaille de fer et surtout à dose secrète quelques gouttes d’huile de vidange qui lui assuraient ces coloris très spécifiques.

Or un beau matin, l’intrépide futurologue voulut s’attacher les faveurs d’une cliente et décapita les roses du romantique garagiste pour les offrir à sa belle. Le résultat fut dramatique. La dame jugea sinistre la couleur des fleurs qu’elle jeta à la poubelle. Gaboty furibond découvrit le délit. Il hurla au génocide et traita son complice de sauvage puis le congédia brutalement. Bondipoula se mit à vitupérer contre une telle ingratitude. L’ignoble commerçant n’avait aucune reconnaissance pour le dévouement de son ami qui s’était épuisé pendant de longs mois à invoquer les esprits. Il le rejetait à la rue après l’avoir honteusement exploité.

Après de corrosifs échanges verbaux, la rupture entre les deux complices fut vite consommée.

Attirée par les vociférations et les insultes des braillards, Bertinelle fut vite mise au courant des frasques de son soupirant. Rendue furieuse à son tour elle fit alliance avec son mari contre le profanateur qui fut ignominieusement et définitivement congédié. Ce qui démontre que les liens sacrés du mariage confortent les couples dans la détresse. Car si on est souvent à trois dans le bonheur on ne reste plus qu’à deux dans l’adversité et tout seul dans le désastre.

Justement ulcéré par l’abandon du garagiste et l’ingratitude de Bertinelle, Bondipoula se mit à la recherche d’une oreille compatissante qu’il trouva, comme d’habitude, auprès d’une cliente de son ex-patron. Elle était fort intéressée par la puissante musculature couleur d’ébène. Avec la prévenance et la délicatesse d’une dame patronnesse elle installa son protégé dans un studio situé dans une ruelle du centre de Bruxelles.

Refusant avec dignité et énergie, le statut d’oisif ou de parasite, le mage reprit courageusement son épuisante fonction de grand devin.

Au début, sa bienfaitrice, épouse d’un grand et cacochyme personnage, était son unique cliente. Il put, si j’ose dire, la combler à loisir. Il la rassurait par ses nombreuses et fort agréables prédictions. Les jours de son époux étaient comptés. Sa veuve serait riche, adulée et mènerait une vie de rêve. La cliente ravie se confondait en manifestations de reconnaissance ponctuées de râles extatiques.

Car pour mieux favoriser le contact direct avec les esprits, le Mage, en bon psychiatre, demandait à ses clientes de s’allonger sur un sofa dans le plus simple appareil. Par apposition des mains, il obtenait les liaisons tumultueuses avec les puissances qui recelaient la connaissance du futur.

Hélas ! Le brave mari, intrigué par le nombre et l’importance des chèques dont son épouse gratifiait son protégé devint soupçonneux au point de vouloir éclaircir le mystère. Assisté de témoins, il surprit donc le duo en pleine séance de spiritisme trop charnel pour être spirituel. Nullement convaincu par les explications métaphysiques baragouinées par le mage, il mit un terme brutal à cette romantique idylle.

La pauvre dame perdit d’un seul coup son mari, sa position et son chevalier servant auquel elle se plaignit amèrement de l’inexactitude de ses prédictions.

Bondipoula, outré par les reproches acerbes et immérités répondit :

« Mes prédictions sont justes. Ton mari doit quitter ce monde et sa veuve sera riche et comblée. Malheureusement ce ne sera pas toi. »

Quelques jours après le Mage, vert de peur, vit Mr Norens, le mari berné, faire irruption dans sa tanière. L’homme saisit dans sa poche un objet volumineux en fixant Bondipoula dans les yeux. Le mage qui se sentit défaillir et s’écroula sur le sol.

Bientôt il reprit ses esprits, car à défaut d’autres, il restait en contact sporadique avec les siens. Quand il émergea du monde des ténèbres, il reçut l’atroce vision de son vindicatif exécuteur penché sur lui. Le valeureux visionnaire s’évanouit de nouveau tandis que le contenu d’un broc d’eau fraîche sur le visage le ramenait à sa triste réalité.

« Eh bien ! lui dit son assassin virtuel, comment un grand gaillard comme toi peut-il être pusillanime au point de s’évanouir devant un vieillard débile ? ».

« Ne me tuez pas ! Ne me tuez pas ! hurla Bondipoula, ce n’est pas de ma faute. Je vous le jure. C’est à cause des esprits. Ne me tuez pas, je ferai tout ce que vous voudrez » implora le mage téméraire, verdi par la peur, tout en ruisselant d’eau et de sueur.

« C’est justement ce que je venais te demander. Voilà tout d’abord un joli pécule pour te rassurer » dit le vieil homme.

Notre téméraire futurologue enfouit prestement les billets dans sa poche.

« Maintenant, écoutes-moi bien. Je ne te remercierai pas pour m’avoir débarrassé de ma stupide épouse. Ses largesses envers toi m’ont coûté assez cher.

Ma position officielle m’a aisément permis d’être informé de toutes vos manigances. J’ai d’abord pensé t’envoyer pour une trentaine d’années faire tes prédictions aux rats des cachots. Finalement, j’ai décidé de mettre ton dossier en instance et d’utiliser tes talents. Car j’ai été abasourdi par la crédulité de mes concitoyens.

Tu es un modèle pour les aventuriers qui débarquent pour faire fortune avec leur seul culot. Peu enclin à t’épuiser à la tâche, tu as su faire miroiter des dons imaginaires de devin vaguement sorcier auprès de compatissantes oreilles féminines.

Te voilà confortablement logé, nourri. Bravo ! Mon ami, toute cette mascarade relève du génie. Tu vas donc la perpétuer, mais pour moi. D’abord, tu vas t’installer dans un cabinet cossu. Tu feras de la publicité. Ne t’inquiète pas d’attirer l’attention de la police, c’est mon affaire. Je te ferai une réputation de devin infaillible notamment auprès des personnages dont je dois contrer les activités. Chaque client qui pénètrera dans ton salon d’attente sera filmé. Les consultations seront enregistrées.

Avant de délivrer tes oracles, tu préciseras que tu as besoin de te recueillir quelques minutes devant l’autel de tes ancêtres ou les statues des dieux. C’est là que tu recevras par un micro fort discret mes instructions pour échafauder tes réponses qui seront aussi enregistrées. Inutile de te dire que tous ces documents expurgés de ce qui pourrait me déplaire, seront conservés et utilisés à ma seule volonté. Tu es encore libre de refuser. En ce cas, je t’épargnerai le cachot bien mérité mais tu seras expulsé. Dans le cas contraire, tu percevras le dixième des consultations. La manne sera énorme car je ferai monter les prix à la tête des clients. Le reste alimentera, excuses l’expression, ma caisse noire. Je te laisse deux minutes pour réfléchir ».

L’homme laissa le devin à ses réflexions. Il n’avait jamais prédit pour lui-même un avenir aussi radieux. Il était assuré maintenant de vivre confortablement et de bénéficier d’une haute protection. S’il retournait à Douala il lui faudrait chercher chaque jour pitance avec, en plus, la menace de son éternel rival. Son caractère mou et pusillanime le décida rapidement à accepter.

Bondipoula n’hésita guère à sceller un pacte avec le diable.

Dès lors, il mena une vie agréable et facile qui convenait à merveille à son tempérament jouisseur, avide et indolent.

Mr Nornens l’installa près de la place royale, sous les lambris dorés d’une magnifique demeure agrémentée de meubles rares et précieux. Le vénérable mage Bondipoula recevait ses clients, engoncé dans une tenue de grand prêtre égyptien. Il rendait ses oracles avec la voix monotone et grave qui convient à tout devin respectable. Il voyait défiler dans son boudoir les plus grands noms du monde de la finance, des affaires, du spectacle, de la religion, de la politique et des médias.

Tous étaient avides de plus de pouvoir et d’argent.

Bondipoula les confortait volontiers dans leurs sordides illusions. Cependant Mr Norens, son bon protecteur, manipulait à son plus grand profit la gente des illustres marionnettes superstitieuses qui se sont arrogées le droit de gouverner les peuples, les arts, et même les modes de penser. Tout continua pour le mieux jusqu’au jour ou Kotima débarqua d’autorité dans le boudoir du mage et lui dit :

« Je viens te prédire ton avenir. Malgré tous tes subterfuges ton fils a trouvé ta trace. Dans quelques minutes tu lui remettras généreusement les contenus de ton coffre et de tes comptes bancaires. Il a aujourd’hui 20 ans et rêve d’acheter un garage à Douala. Si tu refuses, je donnerai ton adresse à mon premier soupirant à qui j’ai promis de m’unir dès qu’il m’apporterait ta tête ».

Bondipoula revécut avec horreur les heures pénibles où son rival le poursuivait, armé d’une machette. Il essaya d’amadouer son ancienne conquête.

« Tu es encore plus belle et plus désirable que lorsque je t’ai connue. Je n’ai jamais cessé de penser à toi, d’espérer qu’un jour enfin tu serais ma femme. Mais je manque à mes devoirs d’hôte. Puis-je t’offrir un café ? »

Kotima à nouveau sous le charme de son séducteur lui répondit :

« Petit gredin tu vas encore m’enjôler ».

Puis lui montrant le magnifique garçon qui venait d’entrer, elle ajouta :

« Voilà ton fils, avoue qu’il est magnifique. A propos, j’accepte ton offre : fais donc moi un autre petit noir ! » 

Schilde – Septembre 1998

L’homme a plus de regrets pour les vices qu’il n’a pu assouvir que pour les vertus qu’il aurait pu faire prospérer.    J-P B

 La générosité demeure l’ultime recours quand l’égoïsme n’est plus gratifiant.   J-P B

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